Annie Metzger
Atelier terre de lune
PIECES UTILITAIRES
Annie
Metzger
s’était
jusqu’alors
attachée
à
la
réalisation
d’objets
quotidiens
;
au
choix
de
formes
simples
accueillant
avec
retenue
fleurs,
mets
ou
thés.
Un
art
de
la
table
et
du
partage
décliné
en
collections,
chacune
conduite
par
une
recherche
d’harmonie
entre
la
forme
et
l’émail.
Ici,
le
dialogue
de
textures
et
de
couleurs
contrastées,
là,
le
velouté
d’une
couverte
absorbant
la
lumière,
ailleurs
encore
la
couleur
assourdie
en
un
dépouillement
serein.
Des
bols,
des
coupes,
des
plats
qui
ré
enchantent
l’art
de
l’hospitalité,
réinterrogent
l’alliance
des
mets
et
des
contenants
qui
les
accueillent.
Quel
met,
quel
thé
pour
de
ce
bol
clair
et
sa
lèvre
iridescente
?
Quelle saveur s’accordera à la sobriété de cette assiette et son paysage silencieux ?
Que
dire
de
ce
qui
perdure
ici
de
sa
formation
japonaise
d’Annie
Metzger,
de
son
regard
porté
plus largement sur les productions asiatiques ?
Le
souvenir
de
chocs
esthétiques
bien
sûr
devant
la
diversité
et
l’étendue
des
savoir-faire
japonais,
coréens
ou
chinois.
Des
choix
également.
Ceux
d’héritages,
comme
celui
du
mouvement
Mingei
et
des
travaux
de
Hamada
et
de
Bernard
Leach.
Ceux
de
partages
aussi,
notamment
grâce
à
l’enseignement
d’Héléna
Clug
pour
les
émaux.
Ceux
de
complicités
enfin,
par
le
travail
de
perfectionnement
du
tournage
avec
Diane
Berrier
(elle
aussi
formée
au
Japon)
et
de
nombreux
autres
céramistes
rencontrés
lors
de
séjours
créatifs
à
Bizen
ou
Seto
mais
surtout
à
Tokyo
où
elle
enseigna
trois
ans
le
design
textile
avant
de
choisir
résolument
la
voie
de
la
céramique comme mode d’expression privilégié.
Ce
que
l’on
retiendra
par-delà
l’apport
de
ces
personnalités,
est
le
lien
privilégié
avec
des
formes
essentielles.
La
rondeur
subtilement
équilibrées
des
bols
japonais,
celle
généreuse
des
vases
lunes
coréens…
Le
goût
pour
la
maîtrise
des
déformations
mesurées,
et,
au-delà
de
cette
maîtrise,
l’accueil
de
ce
qui
est
irrégulier
«
accidentel
»,
de
ce
s’impose
avec
simplicité,
sans
artifice.